Le degré d'acidité ou d'alcalinité d'une substance se mesure en pH (potentiel Hydrogène)
L'échelle de mesure va de 0 (totalement acide) à 14 (totalement basique). A 7 le pH est neutre.
Les fonctions organiques de l’être humain obéissent également à des constantes biologiques soit acides, soit basiques. Ainsi le cerveau et le liquide céphalo-rachidien sont alcalins — leur pH varie entre 7,9 et 8,1. La bouche et la salive sont naturellement alcalines — pH : de 7,1 à 7,4 (la salive contient des bicarbonates qui sont chargés de neutraliser les toxines alimentaires acides et l’acide lactique issus du sucre et des hydrates de carbone). Le sang est alcalin, son pH normal, à la température du corps, varie entre 7,38 et 7,43. Le pH de l’humeur aqueuse et celui de la Iymphe sont voisins de 7,9, donc alcalins. Le pH de l’oreille interne se tient aux alentours de 7,4.
Les diverses sécrétions (mucus, glaire, bile, larmes, sécrétions utérines, sperme) sont généralement tamponnées (alcalines) pour maintenir la réaction du milieu dans une zone favorable à l’activité des enzymes (diastases). Les selles normales sont très légèrement alcalines (pH entre 7 et 7,5) : un pH de 6 est donc signe de fermentations anormales.
En revanche, les sécrétions de l’estomac sont très acides : le suc gastrique contient de l’acide chlorhydrique libre et son pH est voisin de 1 (du moins chez l’adulte, car le contenu de l’estomac du nourrisson présente un pH supérieur à 5). Les sécrétions vaginales sont acides par la présence d’acide lactique — leur pH est de 4,5. Le pH normal de l’urine est acide et varie entre 5,8 et 6,2. Les acides biliaires ont un pH qui varie entre 3,8 et 4,3. Tous ces pH biologiques correspondent à l’état normal. Des variations entraînent des troubles pathologiques.
Dr. Otto Warburg, 2 fois prix Nobel, a déclaré que plus le pH est acide, moins nos cellules auront d’oxygène. Le cancer ne peut progresser que dans un environnement acide, dépourvu d’oxygène.
« La cellule humaine normale est composée de beaucoup d’oxygène moléculaire et a un pH légèrement alcalin. La cellule cancéreuse à un pH acide et manque d’oxygène. Les cellules cancéreuses ne peuvent pas survivre dans un environnement alcalin et riche en oxygène. À un pH légèrement au-dessus de 7.4 les cellules cancéreuses deviennent dormantes, et à un pH de 8.5 les cellules cancéreuses mourront tandis que les cellules saines vivront. Répétons-le : plus le pH est haut, plus le sang est alcalin et riche en oxygène. Le Cancer et toutes les maladies détestent l’alcalinité et l’oxygène. » pH haut = sang alcalin = sang riche en oxygène
L’INSERM de Lille ainsi que l’UFR de Pharmacie de Montpellier, ont réussi, par une méthode de fluorescence à mesurer le pH intracellulaire d’une cellule cancéreuse. Le pH est de 6.2, alors que le pH d'une cellule saine est de 7.05
Force est de reconnaître aujourd’hui, en raison de nos habitudes alimentaires et du mode de vie que nous menons, que si l’équilibre acido-basique est rompu, c’est presque toujours vers l’acidification.
Le déséquilibre acido-basique, dans le fonctionnement des différents systèmes organiques de l’être humain (sang, lymphe, humeur, bouche, estomac, vésicule, intestin, peau, poumons, reins) entraîne la surcharge du terrain organique en toxines diverses. Les déchets qui s’accumulent sont soit des substances exogènes qui ont trouvé le terrain favorable à leur prolifération (microbes, parasites), soit des toxines alimentaires résiduelles qui n’ont pu être éliminées (acide urique, urée, cholestérol, plaque d’athérome).
La cellule, après de nombreuses attaques radicalaires sur sa membrane, (attaque des phospholipides membranaires par les radicaux libres) perd ses capacités à échanger avec le milieu extérieur et c’est en fait la respiration cellulaire qui est compromise. Les déchets, en particulier l’acide lactique produit par le métabolisme, ne s’éliminent plus. La cellule devient acide. Cet état cellulaire est la porte ouverte aux maladies de dégénérescence. Il faut noter un point important: La genèse de l’acidité cellulaire comprend une phase de peroxydation des lipides membranaires. L’équilibre acido-basique est donc intimement lié à l’état d’oxydoréduction du corps dans son ensemble (Importance de la mesure du rH2).
La surcharge du terrain en déchets provoque de graves dommages à l’organisme. Les sérums et liquides organiques qui charrient les déchets s’épaississent et circulent de plus en plus difficilement. La circulation sanguine et l’irrigation des tissus se ralentissent et les échanges cellulaires s’appauvrissent. Les substances nourricières et l’oxygène actif ont de la peine à être véhiculés jusqu’à leur site d’utilisation. Outre les troubles fonctionnels qui en résultent s’ajoutent les lésions provoquées par l’agressivité des déchets. Les toxines acides ou basiques (plus rarement) irritent, enflamment et finissent par détruire les tissus. Le déséquilibre acido-basique organique entraîne chez l’être humain l’apparition de maladies ponctuelles, chroniques ou dégénératives. Si les deux premières constituent un état morbide facilement réversible (mycoses, aphtes, gastrites, colites, migraines, eczémas, cystites, sinusites), il en va tout autrement des maladies dégénératives.
Rien ne résiste aux toxines acides et à leur agressivité. Les tissus osseux, les articulations, les vertèbres sont rongés, cariés, corrodés, induisant des arthroses dégénératives.
De même l’organisme, en puisant sans cesse dans les réserves alcalines intestinales pour neutraliser les toxines acides, finit par déstabiliser la flore microbienne saprophyte intestinale. 400 germes saprophytes vivent dans l’intestin, et ce, en bonne intelligence avec l’organisme. Leur rôle est d’assurer la pérennité du système immunitaire en neutralisant les germes pathogènes. Une simple modification du pH intestinal (naturellement alcalin) vers l’acidité entraîne la prolifération de germes pathogènes avec l’apparition de maladies, hélas trop bien connues : colibacilloses, cystites, pyélonéphrites, mycoses digestives, sinusites, angines, etc.
Un excès d'acidification du sang étant totalement impossible, notre organisme dispose de "systèmes tampons" qui lui permettent de maintenir le pH du sang à sa valeur obligatoire, et pour cela, il va être obligé d'aller "piller" dans les autres organes pour y prendre les produits alcalinisants dont il a besoin.
Lorsque le niveau de calcium dans le sang diminue de seulement 3% au-dessous du pH idéal, le corps puise dans les substances minérales alcalines présentes dans les réserves : os, cartilages, dents, cheveux, etc...
On comprend donc qu’après des années d'excès d'acidité, la déminéralisation s'installe, et que l’arthrose, l’ostéoporose ou des caries dentaires se manifestent, troubles étroitement liés à l'acidification de l’organisme.
Un excès d'acides entraîne toujours une déminéralisation, puisque pour que nous vivions, notre corps doit neutraliser les acides par n’importe quel moyen, y compris le pillage de ses propres ressources !
Troubles résultant d'un terrain trop acide.
- manque chronique d'énergie
- fatigabilité et frilosité
- difficulté à récupérer
- tendance dépressive
- gencives enflammées et sensibles
- sensibilité des dents au froid, au chaud et à l'acide
- caries et effritement des dents
- cheveux ternes, perte de cheveux
- brûlures rectales ou urinaires
- peau sèche, fissurée ou crevassée et eczémas secs
- ongles fragiles, cassants, dédoublés, rayés, tâchés
- crampes ou spasmes musculaires
- atteintes des articulations
- sciatiques
- sensibilité accrue à la douleur, au froid
- grande réceptivité aux infections
Il est difficile de répondre à cette question car tout dépend du terrain. Pour une personne ayant une grande accumulation d'acides, il faudra certainement plusieurs mois, à condition que la nourriture consommée soit parfaitement choisie. Dans les cas d'acidité très prononcée, il peut être nécessaire de prendre certains produits naturels (plantes, minéraux) alcalinisants pour rétablir la balance.
On en revient au principe de base: il n'existe pas de produit miracle pour rétablir un équilibre détruit par ses mauvaises habitudes (alimentaires , style de vie). Volonté et discipline sur le long terme feront la différence.
Pour une classification des aliments, se réferer au tableau suivant : (cliquez ici) L'équilibre optimum pour la santé se situerait environ à 30% d'aliments acidifiants et 70% d'aliments basifiants.
L'étude publiée par Anthony Sebastian et ses collaborateurs de l'université de Californie (San Francisco) dans le numéro de décembre 2002 de l'American Journal of Clinical Nutrition (1) sur le caractère de plus en plus acidifiant de l'alimentation moderne conforte Loren Cordain (université du Colorado), Jean Seignalet (université de Montpellier) et tous les chercheurs qui, pour des raisons diverses plaident pour un retour en grâce du régime préhistorique - " celui que nos gènes ont toujours connu."
L'alimentation fournit des ions hydrogène (acides) ou bicarbonates (basiques). Selon que les premiers prédominent ou pas, le sang est plus ou moins acide. Un excès d'acidité dans le sang peut augmenter les risques d'ostéoporose, de diabète, d'athérosclérose, d'hypertension et de certains cancers. Clairement, le régime moderne acidifie, alors que le régime ancestral, pré-agricole ou préhistorique est alcalinisant.
Le régime préhistorique n'est pas très facile à suivre à la lettre. Il s'agit en effet de rompre ou limiter fortement les céréales, les laitages, le sel et le sucre, tous aliments qui n'existaient pas jusqu'à 10 000 ans avant notre ère. Anthony Sebastian suggère qu'en agissant ainsi, on rétablit le caractère fondamentalement basique de l'organisme, car tous les aliments cités plus haut acidifient le sang. Les céréales seules entrent pour près de 40 % dans la charge acide libérée par l'alimentation moderne.
Sur la base de l'étude américaine NHANES III, Sebastian a calculé qu'en remplaçant les céréales alimentaires par les noix, les fruits, les légumes et les haricots, on passerait d'une charge acide nette à une charge légèrement basique. L'homme a évolué pendant 4 millions d'années dans un univers métabolique basique. On peut penser que nous sommes génétiquement programmés pour nous y épanouir. A l'inverse, nos organes, notre machinerie complexe semblent réagir négativement à certains aliments modernes, comme le montrent les épidémies de diabète, d'ostéoporose ou d'obésité. Même les chasseurs-cueilleurs modernes ont conservé un mode de vie qui les met à l'abri d'un excès d'acidité. Ainsi, dans une tribu de Nouvelle-Guinée, on a mesuré dans les années 1960 un pH urinaire compris entre 7,5 et 9, en raison d'une alimentation riche en bicarbonate de potassium. Un exemple à suivre.